Je n’ai pas pris le temps d’expliquer réellement ce que j’entend par « responsable » lorsque je parle de mes patrons.
Forcément, vous avez du remarquer que je souhaite utiliser et mettre en avant des laines choisies avec attention, mais rien ne vous empêche d’utiliser celle que vous souhaitez.
Aussi, pour que vous ayez moins d’impact sur l’environnement, sans vous en rendre compte, j’ai décidé d’éliminer toutes les photos de mes patrons. Je ne peux que vous inciter à ne pas imprimer les pdfs et les lire sur votre tablette, smartphone ou ordinateur si vous en possédez. Néanmoins, je sais bien que ce n’est pas une habitude et que beaucoup d’entre vous impriment les nombreuses pages que constituent un patron. Lors du sondage que j’avais mis en ligne l’année dernière, j’avais découvert que vous étiez 62% à imprimer systématiquement vos pdfs.
La police de caractère que j’utilise n’est pas non plus choisie au hasard. Les polices ne se valent pas en ce qui concerne leur gourmandise en encre. La couleur noire est évitée le plus possible, remplacée par des variations de gris. Il n’y a pas de petites économies !
Ce processus de fabrication me prend énormément d’énergie, d’où le laps de temps entre deux patrons. Pour vous donner une idée, il me faut en moyenne 6 mois pour créer un patron nécessitant une gradation (en 8 tailles actuellement), dont bien un tiers du temps à préparer les illustrations qui accompagnent les patrons ainsi que les vidéos. Bien que cela ralentisse considérablement mon « rendement », c’est une ligne de conduite qui me tient à coeur.
Bonne nuit
Ally
Je fais partie du pourcentage qui imprime.
J’ai 28 ans, et je ne me reconnais pas du tout dans cette génération super connectée et numérisée. Cela vient peut-être de mon métier, je suis restauratrice d’arts graphiques/livres anciens, et le rapport au matériel est surement plus important que la moyenne.
J’ai un smarphone premier prix sur lequel je ne peux pas lire de patron pdf, je n’ai pas de tablette, un vieuxx pc… j’imprime donc mes patrons. Quelque part, je ne me sens pas pour autant anti-écolo. Pour moi imprimer un patron et recycler le papier ensuite n’est pas pire (voir moins je trouve) que d’accumuler les accessoires numériques. La consommation numérique actuelle me fait poser beaucoup de question sur l’industrie et exploitation des métaux rares comme le lithium de nos batteries (entre autre). Certes, leur impact écologique est moins important qu’annoncé, mais leurs recyclages posent toujours problème par exemple. C’est sans compter l’impact écologique sur la région exploitée.
Ce n’est pas un coup de gueule ni rien, juste pour dire que l’on peut penser à la planète aussi lorsque l’on imprime au lieu d’avoir une version numérique. Et pour cela je te remercie d’avoir raisonner tes patrons en ce sens également 😉
Amicalement,
Morgan (Slania)
Bonne journée!
Je n’ai pas (encore) acheté le patron, mais j’ai une liseuse (kindle), et ça me parait une bonne alternative à la fois aux tablettes et au papier: En effet, il ne s’agit pas du tout d’un écran mais d’encre électronique, ce qui change tout: pas de rétro éclairage, et un confort de lecture comparable au papier (je n’aime pas lire sur écran, et je suis une fana des « vrais » livres, mais je trouve les liseuses très agréables). Leur consommation est bien plus faible que celle des smartphones, PC et tablettes (il me semble que seul le changement de page consomme de l’énergie, et pas l’affichage). Je la recharge vraiment de temps en temps (et pas tous les jours/deux jours comme un téléphone ou une tablette). Je parle là des vraies liseuses, il en existe des plus « évoluées » qui sont peut être différentes.
Tout ça pour dire qu’il m’est déjà arrivé de suivre un patron sur liseuse, ce qui est un peu moins pratique que le papier (on peut annoter sur liseuse, mais c’est un peu lourd) mais très faisable. Ca marche en particulier bien quand on suit une grille (crochet par exemple).
Voilà, c’était ma modeste contribution.
Je me pose cependant beaucoup la question du côté « éco » de nos tablettes et ordinateurs.
Quand j’imprime un patron, je sais qu’il va resservir plusieurs fois. Donc pour une ou deux feuilles de papier (issu de forêts gérées durablement) et un peu d’encre, j’ai un patron dont je vais pouvoir me servir pendant des heures et des heures de tricot, et ce pour des années !
N’est-ce pas mieux que d’avoir un smartphone ou un ordinateur allumé pendant ces mêmes heures ? Du coup la consommation d’électricité est terrible non ?
On croit souvent que l’ordinateur est une technologie propre, mais quand on pense à la taille des serveurs qui stockent les photos de nos réalisations, de nos blogs,… à nos téléphones qu’on charge tous les soirs, à tous ces écrans qui consomment des watt et des watt… il y a en fait un réel impact. Qui peut être plus important que celui de quelques feuilles de papier.
Ces questions ne sont pas simples : il ne faut pas baisser les bras pour autant ! Certaines solutions durables sont parfois contre-intuitives, mais continuons à nous poser les bonnes questions et à progresser sur le sujet :-). Encore bravo pour ton implication !
Mon intention était, dans un cas comme dans l’autre, de faire un effort concernant notre impact :
si on utilise un ordinateur ou une tablette, les illustrations sont plus légères que des photos sur les serveurs.
Si on imprime, on utilise moins d’encre.
(En ce qui concerne la quantité des feuilles de papier, je ne lésine pas sur les explications du coup j’écris en moyenne une quinzaine de pages pour un patron avec gradation).
Mist (juste au dessus dans les commentaires) parlait de liseuse qui apparement consomme beaucoup moins que les tablettes classiques, c’est une bonne piste !